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Window view

Friday 26 September 2008
080926 Aquarelle - Place de la Halle des chartrons
This is the view from my window on the west side of the apartment. It offers a nice view point over the Place de la Halle des Chartrons, a quiet square in Bordeaux that feels the lazy atmosphere of a southern french village in old summertime days.

I painted it using watercolors on a postcard-sized paper; put a stamp on the back and it makes a nice gift to send to someone dear. Although I'm not quite sure how much postal services can be trusted for that task.

Below is the view from my front door, when I get home late. The church Saint Louis des Chartrons has a relaxing, protective effect on me, when I walk along its porch or rest under its gaze.
080936 Eglise Saint Louis des Chartrons

Ceux qui ne pesaient rien

Thursday 25 September 2008
Se tenir là debout.
La grande fenêtre ouverte, si vaste qu'elle les fait nus d'emblée, les suspend au milieu des arbres et les caresse du pépiement lascif des oiseaux de jardin.
Les ocres, les jaunes et toutes les couleurs chaudes couchent sur la toile d'un petit canapé le dessin de leurs corps mélangés
sans que mot ne se dise
Le soleil inonde jusque dans leurs soupirs

La nuque renversée
il remarque l'entrelacs d'osier, une mer ondulant d'éclats d'or
et ce plateau posé, vu de dessous est d'un bleu roi
Les pensées qui leurs viennent, les objets alentours
ont la densité même d'un duvet de lumière
La gravité qui ordonnait ce monde n'a plus d'effet
Ici ne s'interposent ni le jour d'avant,
ni le jour d'après
Carpe Diem _il s'est levé_ murmure-t-il dans son cou
et elle reprend le même murmure, l'entrecroise à ses mots comme deux amants les doigts mêlés

L'instant d'après est juste un battement d'ailes.
Se jettent sur lui les sourires des hommes, beaux et gracieux dans l'éclat de midi, et dansent leurs bruits, leurs rires, leurs bonds de puces et leurs appétits. L'asphalte se déroule sous ses longs pas, il fend la ville, irradiant les gouttelettes de je-ne-sais-quoi qui semble suspendre le temps et détourne les têtes.

Sous son front se font et se refont, s'enroulent à la langue les boucles volubiles de poèmes sans but;
Il se demande ce que fait l'âme-soeur, en cet instant, pour se défaire du lien
elle laisse tomber l'eau sur ses épaules peut-être
ainsi demande-t-elle à la pesanteur d'à nouveau la soumettre
Ou bien volette-t-elle, au gré de oisives pensées
Des tiges de bleuets, des pétales de violettes
Qui ne pèseraient rien.


070914 sep

Toujours, mon amour, cela n'a pas de sens
et jamais, il ne faut pas le dire, tu sais
toujours, jamais, des adieux pour chaque aurevoir,
qui creusent ton empreinte un peu plus chaque soir
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25/9/2008 Ceux qui ne pesaient rien
26/9/2008 Window view